Un_Paradis.jpgRENTRÉE 2018 Les bobos parisiens en ont rêvé, les dictateurs chinois l'ont fait. Il ne manque que le catalogue sur internet de cette usine à bébés pour choisir la mère porteuse et les qualités du donneur (niveau d'études, couleurs des yeux, patrimoine génétique etc.)

Dans cette usine clandestine, des jeunes filles sont retenues enfermées jusqu'au terme de leur grossesse. Elles sont chouchoutées, engraissées mais aussi martyrisées par les deux caporaux et le président qui s'en met plein les poches à chaque bébé vendu. Paradis est le nom de cette jeune héroïne qui observe ses coreligionnaires en lutte avec l'autorité. L'objectif de cette uisine de production est de faire du chiffre d'affaire, de l'argent. Car "l'argent est bon" comme dit son président !

Ce roman, admirablement ciselé laisse imaginer combien d'autre usines à bébés existe déjà en Chine, c'est aussi la première image glaçante d'une reproduction commandée, payée et réceptionnée depuis l'étranger.

Un paradis
Sheng Keyi
Traduit du chinois par Brigitte Duzan
Picquier
Août 2018