Une illusion d’optique.jpgPrenez un petit village du Québec, organisez une fête, tordez le coup à l'une des invités, servez froid.

Louise Penny nous offre un western à la québécoise avec l'allée centrale qui sépare la maison du crime de l'hotel, du café et de la librairie. Il y a beaucoup de terrasses dans ce roman ou, comme dans un western, on peut observer les allées et venues des uns et des autres pour mieux conjecturer, imaginer, juger et condamner... sans bouger de son fauteuil.

Dans le monde l'art, des galeries, des artistes et des critiques d'art, l'orgueil et la cupidité sont l'oxygène des survivants. En tout cas de ceux qui réussissent. Elle construit très patiemment son suspense et réussit à faire douter le lecteur jusqu'au bout.

Qui voulait la mort de Lilian Dyson, une artiste douée mais une critique fieleuse ? un marchand d'art (ils sont trois), un membre des alcooliques anonymes (ils sont trois), un artiste (ils sont trois) une poétesse, une libraire ou tout simplement l'artiste peintre Clara Morrow, dans le jardin de laquelle le cadavre a été retrouvé ?

Une illusion d'optique est un western contemporain ou les mêmes sentiments - la haine, la vengeance, la revanche - sont les ressorts puissants d'une tragédie vieille comme le monde.

Une illusion d'optique
Louise Penny
traduit du Canadien par Claire Chabalier et Louise Chabalier
Babel
Babel noirs