Dans_les_vignes.jpgDans les Vignes se lit comme on boit un vin léger. Tranquillement, on reprend un chapitre après l’autre et l’on arrive à la fin du cru sans s'en être aperçu ! Car l’enthousiasme de Catherine Bernard est communicatif et l’on est admiratif de l’amour qu’elle porte à ses vignes, à sa terre et à ses outils. En effet, ce livre est une fable d’actualité. Une femme décide de quitter son métier pour faire ce qui lui plaît : tailler la vigne et faire du vin.

Le vin, ce produit mythique, quasi mythologique que les hommes offrent aux dieux depuis toujours mais conçoivent depuis des millénaires– et désormais par quelques femmes - sans en comprendre tout à fait toute l’élaboration. Quid de la Lune descendante ou montante ? Quid des vers de terre par millions ? Quid de l’Europe technocratique de Bruxelles ? Autant d’inconnues dont les influences sont pourtant majeures.

Dans ce métier - ce sacerdoce devrait-on dire - l’humilité devant le pied de vigne et le ciel est la première qualité et le repos la dernière des nécessités. Catherine Bernard a les deux et garde de son premier métier – journaliste – une saine méfiance envers toutes les vérités établies et essaie trois fois avant de les faire siennes.

Catherine Bernard ne travaille pas puisqu’elle aime ce qu’elle fait. Un sentiment de moins en moins partagé par ses concitoyens qui trouveront dans ce livre verre bouteille une source inépuisable d’encouragement à faire de même.

Dans les vignes, chroniques d’une reconversion
Catherine Bernard
Éd. du Rouergue
231p, 20,30€.
Février 2011

Article publié le 12 juin 2011.